
Je ne sais pas si c’est moi qui ai choisi Libourne comme sujet d’étude lorsque j’étais encore étudiante en géographie ou si c’est Libourne elle-même qui m’a choisie, mais il est un fait avéré : j’en tombai amoureuse !
Comme évadée d’un rêve, la ville se dresse au-dessus du fleuve tel un vaisseau du fond des âges…
Née d’un confluent, elle est devenue elle-même confluence : de rivières bien sûr, mais aussi de sols, de paysages, de climats, de langues et d’hommes.
Depuis près de trente ans, j’en étudie l’histoire, l’architecture, le patrimoine dans leurs moindres recoins…
Comment faire autrement quand on suit les traces d’Aliénor d’Aquitaine ou de Charlemagne, quand on rencontre le chevalier de Leyburn à travers son histoire et que l’on est invité chez lui en Angleterre par les propriétaires de son château natal?
Mais au fait, savez-vous que Roger de Leyburn est né à Leybourne près de Londres et qu’il a offert son nom à la jolie bastide du confluent?
Tous ces personnages et bien d’autres (le Prince Noir, Du Guesclin) ont vécu dans le célèbre château de Condat (premier nom de Libourne) dont la jolie chapelle est aujourd’hui orpheline. Des milliers de pèlerins, sur la route de Saint-Jacques de Compostelle s’y pressaient régulièrement, venant prier Notre Dame de Condat ou vénérer la célèbre épine de la Couronne du Christ offerte par Charlemagne en l’an 811…
Libourne est une légende, elle est comme le tableau d’un grand maître en perpétuel achèvement…
Laissez-moi vous la raconter !
Camille
