L’Atelier Plume

Je suis née dans un temps où l’écriture était reine, où les mots décoraient de jolies feuilles blanches avant de partir en voyage à travers la France ou le monde.

J’ai toujours été animée par la passion d’écrire.

A l’école, j’excellais en Français et en littérature, pour la plus grande joie de mes professeurs mais à la maison c’était différent, nous vivions dans l’antre d’un scientifique chevronné pour qui réussite rimait avec science. Il n’y avait aucune place pour le rêve, la magie et encore moins pour le désir de devenir écrivain.

Ce n’est qu’à l’âge de trente ans que je trouvais la force de braver l’interdit. Après des études d’histoire et de géographie, je rencontrais un jeune homme charmant, soudeur de profession, qui venait d’obtenir un emploi sur Libourne. La rencontre avec cette ville fut un véritable coup de foudre qui déclencha en moi l’envie irrésistible d’écrire et de lui rendre hommage.

J’arpentais ses ruelles médiévales emmenant nos trois beaux enfants dans de longues promenades urbaines, je m’imprégnais de son histoire, découvrais ses monuments emblématiques dans un éblouissement et un questionnement permanents.

Pourquoi cette ville si belle, si lumineuse n’avait-elle pas d’histoire ? La dernière en date remontait au XIXème siècle dans un livre fort instructif mais difficile à lire.

C’est alors que je décidais de lui consacrer ma thèse que j’appelais :

« Libourne, Genèse d’une bastide pour comprendre la ville actuelle.

J’eus la chance d’être préfacée par le maire de l’époque, Gilbert Mitterrand, qui m’avoua discrètement combien ce livre lui avait permis de mieux connaître sa ville. J’en fus infiniment touchée.

Très vite les ouvrages s’enchainèrent :

  • Libourne Éternelle
  • Il était une fois la Chapelle de Condat, âme de Libourne
  • Il était une fois la Sainte Épine de Libourne
  • Roger de Leyburn, l’homme qui laissa son nom à Libourne…

Grâce à Libourne, cette magnifique bastide du Moyen-Âge, ma vie tout entière fut bousculée par l’écriture. Outre mon rôle d’auteure historienne, je devenais écrivain biographe afin de permettre à toutes les personnes désireuses de s’exprimer la possibilité de le faire à travers ma plume.

J’écrivais 13 romans biographiques y décelant l’extraordinaire pouvoir de l’écriture sur l’âme humaine, sa force libératrice, sa beauté infinie.

Oui, c’est à ce moment-là que j’ai compris que l’écriture serait ma vie, pas seulement pour moi-même mais pour toutes les personnes désireuses de voyager, de découvrir, de s’émerveiller ou de se libérer du poids du silence par l’entremise de mon humble plume.

Camille