Libourne le jour de Sainte Marie-Madeleine (22 Juillet)

C’est le 29 septembre 1270 que Libourne est devenue une bastide médiévale, comprenez une ville nouvelle du Moyen Âge.

Très reconnaissables par leur architecture basée sur le modèle du camp romain, les bastides possédaient toutes un plan en damier caractéristique, des rues perpendiculaires et une place centrale (l’ancien quartier général) dotée d’une église et d’un hôtel de ville (l’Ostau de Bila).

Mais ce qui fait l’originalité et la force des bastides était leur administration novatrice basée sur le principe de la démocratie. Les bastides étaient des communes et non plus des villes liées à un seigneur ou à un dignitaire ecclésiastique. 

À Libourne, chaque 22 juillet, un maire et des jurats (12 conseillers) étaient élus pour une année durant laquelle le maire avait tout pouvoir, juridique et temporel. Il pouvait se représenter après deux ans d’inégibilité.

 Les élections avaient lieu au cloître des Cordeliers (désormais remplacé par le bureau de Poste René Princeteau) avant la construction de l’hôtel de ville en 1427. Les Cordeliers étaient les frères de Saint François d’Assise aussi appelés frères mineurs ou franciscains. Très aimés des Libournais, ils participaient activement à la vie de la commune.

Les franciscains considéraient Marie-Madeleine comme le symbole de la pauvreté à l’instar de Saint François d’Assise, le petit frère des pauvres. 

Cette jeune femme issue d’une famille aisée de Béthanie (Jordanie), avait renoncé à tous les privilèges de son rang pour suivre le Christ sur les chemins de Galilée.

Cette coutume des élections municipales du 22 juillet perdura jusqu’à la Révolution Française, pendant plus de 500 ans, avant que les Cordeliers ne soient chassés de la ville et leur couvent réquisitionné. 

C’est aujourd’hui la poste René Princeteau. 

Camille  ❤️ 🕊

Pour en savoir plus :  « Libourne Genèse d’une Bastide pour connaître la ville actuelle» 2012, préface de Gilbert Mitterrand, 180 pages.

En vente dans toutes les librairies, la Fnac, l’Office de Tourisme du Libournais ou sur la boutique du site.

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